Association des Mycologues Francophones de Belgique asbl
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Les endomycorhizes orchidoïdes

On leur a attribué ce nom parce que ce genre de symbiose est strictement limité à la famille des Orchidaceae (plantes monocotylédones, de l’Ordre des Asparagales). Les orchidées se caractérisent par des graines de taille minuscule (sans réserve nutritive), contenant juste un embryon, dont la germination est impossible (dans la nature ) sans l’intervention d’un champignon (voir le tome II).
La 1ère phase de germination va donner naissance à un bulbe primordial (une masse de cellules), appelé protocorme. Pour que ce dernier grossisse et continue son développement, l’intervention du champignon est impérative maintenant. Tout cela a été brillamment expliqué et démontré par N. Bernard , un naturaliste français, du début du XXème siècle.
Les filaments mycéliens s’insinuent entre les cellules puis les pénètrent pour former une masse compacte, appelée peloton, dans laquelle vont se réaliser tous les échanges symbiotiques. La plupart des champignons mis en cause appartiennent au genre Rhizoctonia, dont le plus connu est R. solani (responsable de la pourriture sur la pomme de terre, la salade et divers légumes à racine comestible).
Sur ces photos, les pelotons orchidoïdes sont très visibles.
Le colorant utilisé est le bleu coton acétique, appliqué à chaud durant 15 minutes ; avant cela, on a appliqué un traitement à la potasse bouillante d’1/2 heure.

Epipactis helleborine - M. Lecomte
Epipactis helleborine (épipactis à larges feuilles) colonisé par Rhizoctonia sp. - M. Lecomte
Epipactis helleborine (épipactis à larges feuilles) avec pelotes orchidoïdes - M. Lecomte

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