par Marcel LECOMTE La symbiose ectomycorhizienne (ou mycorhize ectotrophe) s’adresse aux espèces végétales contenant de la lignine ; elle ne présente aucune trace de mycélium à l’intérieur des cellules racinaires des arbres ou arbustes concernés. Elle se caractérise par deux éléments importants :
Les hôtes sont la plupart des essences ligneuses (arbres et arbustes), comme les Bétulacées, les Cistacées, les Fagacées, les Juglandacées, les Pinacées, les Salicacées, les Tiliacées … et d’autres familles. Cela représente +/- 5 à 10 % des espèces végétales, réparties dans les zones froides et tempérées du globe. Citons les aulnes, bouleaux, cèdres, charmes, châtaigniers, chênes, épicéas, hêtres, mélèzes, noisetiers, noyers, peupliers, pins, sapins, saules, tilleuls … ainsi que certaines espèces méditerranéennes ou tropicales. On remarque que quasi toutes ces espèces sont ce que les forestiers appellent des essences sociales, c’est-à-dire qu’elles ont naturellement tendance à former des peuplements presque purs. (GARBAYE, 2013). Les champignons colonisateurs sont de rares Ascomycètes (Tuber), mais surtout des Basidiomycètes (les genres Amanita, Boletus, Cantharellus, Cortinarius, Craterellus, Hebeloma, Laccaria, Lactarius, Leccinum, Paxillus, Russula, Scleroderma, Suillus, Xerocomus). Cela représente plusieurs milliers d’espèces dites « supérieures », de par le monde. Les avantages de cette symbiose L’arbre dégrade le carbone pur grâce à la synthèse chlorophyllienne (ou photosynthèse), qui se déroule à l’intérieur des chloroplastes, et fournit des composés carbonés organiques au champignon (des glucides tels mannitol et tréhalose). Il faut réaliser que la seule source nutritionnelle d’une plante est générée par la photosynthèse, qui contribue à transformer du carbone minéral en carbone organique (chez les Fabaceae, il y a également l’apport d’azote apporté par des bactéries symbiotiques). Les champignons réalisent de nombreux apports à la plante. Parmi les plus importants : Les 4 illustrations qui accompagnent ce texte, sont de Jacques Guinberteau, Ingénieur d’Etudes INRA ; elles ont été réalisées dans le cadre des laboratoires de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) de Bordeaux. 1- Ensemble des cellules périphériques de la racine, une écorce en quelque sorte. |