Association des Mycologues Francophones de Belgique asbl
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La reproduction chez les BASIDIOMYCOTA.

Les BASIDIOMYCOTA présentent des hyphes cloisonnées (septées) ; chaque cellule de l’hyphe contient un ou 2 noyaux au maximum ; les spores sont générées par des basides et portées par des stérigmates (très souvent au nombre de 4 (tétrasporidie) plus rarement de 2 (bisporidie). On parlera de basides bi- ou tétrasporiques.
Il n’y a pas d’acte sexuel sur le mycélium.

Des basidiospores de polarité différente émettent chacune un mycélium primaire ; ces mycéliums se rencontrent et, s’ils sont compatibles, forment un mycélium secondaire, où chaque cellule contient 2 noyaux qui ne fusionnent pas.

Ce mycélium secondaire va générer une fructification appelée sporophore (il est conseillé de ne plus utiliser le mot « carpophore », car « carpe » fait référence au règne des Végétaux, et les Champignons ne font plus partie de ce règne) ; c’est ce qui est appelé à tort « champignon » par la majorité des gens.

Ce sporophore est constitué d’hyphes à 2 noyaux ; une partie d’entre-elles va se spécialiser en un hyménophore (hyménium) formé de lames, de tubes, d’aiguillons ou de plis lamelliformes, qui vont produire des basides.
Dans la baside va s’opérer la fusion des noyaux, pour ensuite par une division rapide, donner des basidiospores à un noyau.
Et le cycle sexuel peut ainsi recommencer.

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Croquis réalisé par Jean-Marie Godart.

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Quelques précisions :

• le nombre de noyaux justifie la résistance du champignon : en effet, de nombreux noyaux contiennent plus d’ADN et on observe la synthèse de plus de protéines, ici par conséquent et contrairement aux Ascomycètes, les mycéliums primaires mono- ou binucléaires sont très éphémères et dégénèrent rapidement s’ils ne trouvent pas de complément.
• chez les Basidiomycota, on trouve sur la plupart des hyphes, des nodules appelés boucles, qui sont très importantes pour la détermination.
• chez les Ascomycota, ces « boucles » sont appelées crochets, et se trouvent uniquement à la base des hyphes génératives des asques.

 

Réflexion : « Le mycologue n’est pas équipé pour répondre au POURQUOI (il faut s’adresser au théologien pour cela), mais pour répondre au COMMENT ! » (PAM).

 

 

(pdf 242 Ko).

 

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