Association des Mycologues Francophones de Belgique asbl
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La reproduction chez les ASCOMYCOTA.

Les ASCOMYCOTA présentent des hyphes cloisonnées (septées) ; chaque cellule de l’hyphe contient un nombre de noyaux égal ou supérieur à 2 ; les spores, souvent au nombre de 8, sont contenues dans des asques qui sont entourées par des paraphyses (éléments stériles et très nombreux).

L’acte sexuel (plasmogamie ou caryogamie) se déroule directement sur le mycélium.
Deux ascospores de polarité différente développent chacun une hyphe septée ; lorsque ces deux hyphes se « rencontrent », l’hyphe de polarité (-) va développer un ascogone (avant fécondation), et l’hyphe de polarité (+) va développer un trychogyne (organe de capture).

La jonction entre ascogone et trychogyne va permettre un mélange des noyaux par paire, chacun s’appariant avec son complémentaire ; les noyaux isolés dégénèrent ; on va parler maintenant (après fécondation), de coenozygote.

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Ce coenozygote va donner naissance à des hyphes à 2 noyaux par cellule, et très rapidement le bout de l’hyphe va s’allonger en un sac (l’asque) où va avoir lieu la fusion des noyaux suivie d’une division immédiate, avec formation de spores (ascospores) à polarité différente.
Sa base va aussi donner naissance à des hyphes allongées et stériles, très nombreuses, qu’on va qualifier de paraphyses, et qui vont constituer avec d’autres la trame (chair) du sporophore ? qui constitue en quelque sorte un tissu de soutien.
On observe donc dans le sporophore 2 parties très dimorphiques : l’une assurant la reproduction, l’autre le soutien des précédentes.

Et le cycle sexuel peut ainsi recommencer (voir schéma). Il faut savoir cependant que les Ascomycota sont très coutumiers de l’autogamie : la fécondation s’effectue par union des cellules à polarité différentes issues d’un même individu, il y a donc peu de remaniements génétiques.
En outre, comme on peut le constater, le stade haploïde (n chromosomes) est le plus important.

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Scutellinia sp., avec asques, ascospores et paraphyses.

Il paraît intéressant de souligner ici que le sporophore des Ascomycètes est issu d’un phénomène sexuel alors que le sporophore des Basidiomycètes se développe à partir du mycélium secondaire.

(pdf 242 Ko).

 

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